Tanger - Cadix
Préparatifs de départ de Tanger. Les courses faites. La Wifi au Royal Yatch Club.
Le policier des frontières nous a demandé de venir chercher les passeports juste avant le départ, il y a toujours quelqu’un. Lorsque nous arrivons il n’y a personne, le planton fait venir sur place le policier de service, furieux d’être dérangé, qui nous incendie, nous disant qu’il fallait prévenir, que c’est un port de pêche, que les voiliers n’ont pas leur place ici, etc. on se fait tous petits et obséquieux devant ce pouvoir jusqu’à ce qu’il nous remette les documents et le tampon de sortie pour Philippe et pour moi et que l’on puisse partir au plus vite. De l’avis général le port de Tanger est à éviter. Contact détestable avec les autorités du port et de la police du port. Je trouve que la ville de Tanger, elle-même n’est pas sensationnelle, déception à la visite de l’ancien centre ville colonial et de la place du cinéma Rif. Par contre excellent thé à la menthe au « Tangis ».
18h on se défait des 3 autres voiliers venus se mettre à couple avec nous et route vers Cadix. Le ciel est orageux, il a plu quelques gouttes par intermittence toute la journée, lourd et 83% d’humidité.
Des lumières superbes de ciel tourmenté orageux de fin de journée. A quelques milles les éclairs commencent à apparaître au sud. La météo n’avait pas du tout prévu cela, on attendait un petit vent puis calme et moteur pour la nuit. Ca a été tout le contraire, dans la nuit le vent à forci, réduction de la voilure, mer houleuse, puis les éclairs nous ont littéralement cernés pendant toute la nuit, grosses averses en milieu de nuit. Nuit éclairée pendant environ 2 heures par des éclairs en continu de toutes parts. Un peu terrifiant notre mat étant le seul paratonnerre à des milles à la ronde, la destruction de l’électronique de bord est une réelle angoisse. On alterne pluie, vent et calmes qui font remettre en marche le moteur par intermittence.
Au petit matin les éclairs sont toujours là sur tout l’horizon mais les choses se calment. La lumière de la côte sont proches, les feux et phares de toutes sortes nous guident vers l’entrée du port de Cadix, le jour se lève vers 7 h quand nous approchons,
des bateaux de toutes sortes convergent vers cet « entonnoir », des chalutiers suivis par un nuage de goélands, un paquebot de touristes italien, bâtiments militaires.
La marina de Cadix est pleine, on nous dirige vers la marina de Porto Sherry à quelques milles au nord, marina récente, avec tout le confort et les commerces souhaités et un peu de calme et de sommeil à récupérer pendant 24h. il fait gris quelques gouttes, doux.
Pour la première étape du parcours ça a été le baptême du feu.