L'Alcazar de Séville
Mercredi 22 septembre
C’est la journée Alcazar, nous sommes partis du bateau en tout début d’après-midi pour les 4km à pied qui nous séparent du centre et du palais de l’Alcazar. Une merveille dont on ne se lasse pas c’est ma 5ème visite. En 2008 après avoir beaucoup lu sur les 7 siècles de l’Espagne arabo-musulmane je suis venu passer une journée entière et j’ai pris environ 600 photos de toutes les parties du palais, de tous les détails dont je voulais garder les images et les aspects qu’on ne trouve nulle part. Cette fois-ci je n’ai pris que quelques clichés .
Le « clou » est le « patio des demoiselles »,
une merveille de dentelles et d’équilibre des formes, des volumes et d’une teinte dorée, miel.
Avec son bassin-miroir, récemment reconstitué, des perspectives et des successions d’arcs polylobés et « outrepassés ».
La partie plus récente et les appartements construits par Charles-Quint n’ont évidemment pas ce charme mais donnent une vue sur les jardins de grand calme et
comportent une collection de superbes tapisseries avec ce détail qui m’a d’emblée évoqué un vers du « Bateau Ivre » : « où, flottaison blême et ravie, un noyé pensif parfois descend » .
L'eau est omniprésente: miroir, bruit et calme, rafraîchissement et luxe dans ce pays aride. Par les jardins et sous le palais, les reflets dans la citerne. L'eau est utilisée dans le palais comme dans les jardins comme miroir, avec toutes ses fonctions. Me revient la visite à Alep, en Syrie, du bimaristan Argun, hôpital psychiatrique du 14ème siècle, où le bruit des fontaines aurait été utilisé pour sa vertu apaisante sur les patients.
Nous avons été tous les 4 sous le charme de ce lieu. Je peux y revenir à l’infini