Fernando de Noronha - Fortalezza
Mardi 8 février
Lever 4h pour départ à 5h pour arriver en milieu de journée du 10 février à Fortalezza distante de360 milles.
Vent et courant portants. Des bords de grand largue les premières 24h.
à 80 milles de Fernando on passe à proximité de l'atol des Ilhas das Rocas, au ras de l'eau, débarquement en principe interdit, il y aurait un gardien.
Quelques heures sans vent au moteur, puis dans l'après-midi, vent arrière sous gennaker seul. le cata glisse sur l'eau, l'air est doux, le soleil est plus bas. Discussion tranquille avec Joël de tout et de rien, lecture de "Tristes Tropiques", à lire ici et maintenant à l'approche de l'Amazone, un régal, un moment de paradis.
lumières du couchant.
Quart de nuit à 1h du matin des éclairs au loin sous un ciel étoilé et sous la « Croix du Sud », de l’autre côté la Grande Ourse semble plonger à l’horizon, vent doux 12 – 13 nds (jamais moins de 28° la nuit) plus tard dans la nuit des grains avec ciel bouché, énormes masses noires au dessus de nos têtes, des pluies violentes et brêves, des rafales à 27 – 28 nds. aussi brêves
On approche des côtes : dans la nuit quelques voiliers groupés, "le Viking" qu'on cotoie à quelques dizaines de mètres, "Black Pearl", partout des feux de bateaux de pêche ou de filets, on ne sait pas toujours faire la différence, qu’on perd de vue dans les averses, vigilance de rigueur.
Au matin, belle éclaircie entre 2 grains, Joël remonte un petit thon de 2 kg.
Régime de grains,
des couleurs ciel gris - mer turquoise sous éclaircies de soleil.
On arrive en vue de Fortalezza et de son front de mer de buildings dans la grisaille des averses,
ce qui ne décourage pas les pêcheurs sur leur jangadas, radeaux à voile faits de rondins de bois, spécifique de cette côte.
Arrivée au mouillage,
après côtoiement d’une épave qui sert d’amer et qu’il faut contourner par le large.
2 ou 3 bateaux sont déjà là.