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  • Histoire d'une croisière en voilier de Tanger à Afua (Brésil), passant par Madère, Dakhla (Maroc), Dakar, Le Cap Vert, Salvador de Bahia, l'Amazone Belem, Manaus jusqu'à Afua. Retour par les Antilles, les Açores et Gibraltar jusqu'à Sète.
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15 novembre 2010

Dakar Gorée

quelques balises, dont la notre, ne fonctionnent plus et devraient être remplacées avant le départ de Dakar.

J'ai eu plusieurs commentaires que j'ai édité, cependant ils n'apparaîssent pas sur le blog, je suis désolé, je vais essayer de réparer cela ! Merci pour ces commentaires très louangeurs.

Samedi 6 novembre

Le bateau bien stable nous descendons à terre avec la navette,barque qui ressemble étrangement à celle de Dakhla.

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Au lieu d’y trouver nos 2 marocains maigres dont les silhouettes étaient dans notre esprit liée à celle de la barque, ce sont 3 athlètes noirs qui surgissent, sympathiques et souriants.

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Notre point de chute à Dakar est l’hôtel Taranga face au mouillage, qui met à notre disposition la piscine et les douches.

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Bien sûr la fréquentation du bar et du restaurant sont une contrepartie attendue.

Le débarcadère est au pied de la terrasse de la piscine, et du bar, arrivée sur une petite plage, ces « marineiros » très habiles, utilisent les vagues pour amener la barque à l’échouage,

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mais souvent au moment de mettre pied dans le sable la vague suivante arrive et on débarque un peu trempés. Nicolas nous y attend, nous accueille et nous donne les premières informations. Nous sommes fatigués. Nous nous reposons devant un café. La matinée est consacrée à se doucher et se refaire un peu terriens. Comme à chaque fois que nous débarquons le sol nous semble instable. Commedisait un de nous: «…et quand on descend ça continue », le « mal de terre ». Bien sûr on se met à internet pour reprendre contact. Les plus malins qui ont réussi, pas comme moi, dans la procédure d’achat de crédits Skype peuvent téléphoner. J’ai effectué la procédure mais en fin pas de reconnaissance du mot de passe ou du code bancaire. 3 fois de suite et c’est le blocage de sécurité !!

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A midi, la simplicité est de prendre le repas au bar de la piscine. Pas du tout désagréable comme ambiance. Après le plus fort de la chaleur : plus de 30° on décide de sortir en ville. Il faut passer l’intérieur de l’hôtel Taranga, renommé « hôtel Pullman », c'est-à-dire international et impersonnel.
Dès la sortie nous sommes assaillis par des vendeurs plus tenaces les uns que les autres, l’un propose de nous guider en ville, et c’est la découvert du centre actif, marchand de Dakar : tout le quartier du Plateau, des rue délabrées, des anciens bâtiments d’avant l’indépendance.

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Dans l'ancienne rue principale

Ceux qui ont connu la ville dans les années 60 ne reconnaissent rien .

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Le café Conti était là

Philippe voulait revoir la rue principale, la rue Ponti, qui était paraît-il la rue chic : c’est une rue défoncée, poussiéreuse, crasseuse de boutiques de souk. Il voulait revoir le « café Conti » rendez-vous du tout Dakar, il a disparu remplacé par des boutiques adossées à un mur. Embrasure d’entrée de maison c’est tout ce qui reste d’une grande maison d’angle.

Notre guide nous amène dans une boutique de vêtements bariolés de « boubou » dont on ne peut sortir sans acheter, manipulés par le chantage, l’apitoiement, agrippement des mains qui ne nous lâchent pas.

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Des prix de départ faramineux. Bref rapidement je n’ai eu que l’envie de fuir ce Dakar-là.

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Visite du grand marché Sandaga, où on pénètre par un boyau sombre et crasseux d’un mètre de large entre 2 masures, grande bâtisse d’avant-guerre, très haute qui a du être grandiose, bien ventilée, faite pour les marchés. C’est devenu un gourbi délabré, crasseux, où on déambule en glissant, en se bouchant le nez, on n’oserait rien manger de tout ce qui se vend là,

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une partie sous des tôles ondulées branlantes et risquées prolonge le bâtiment, puis on ressort par un magnifique portail en ferronnerie témoin d’une époque et dont on se demande comment il est encoreintact.

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Balade avec le guide en taxi jusqu’à la Grande Corniche et au marché artisanal :

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le bois d'ébène

quelques objets intéressants mais le même harcèlement de toute part insupportable, jamais vu même dans les souks les plus marchands du Moyen-Orient.

retour par le petit port voisin

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et la grande mosquée

Les commerçants locaux signalent en se plaignant à mi-mot de la présence active et envahissante d’une communauté libanaise très commerçante, et aussi chinoise.

L’autre Dakar c’est le quartier de la Présidence de la République,

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le président rentre chez lui

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propre, policé, désert, arboré.

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Et les quartiers intermédiaires, comme la Place de l’indépendance, avec les ministères et divers organismes publics.

Quelques beaux bâtiments ont survécu :

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Le Marché Karmel de style art-déco,

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grouillant d’étals de poissonnerie, de boucherie, de fruits et légumes, avec une forte odeur ambiante, resté intact avec son architecturemétallique.

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La façade de la gare des Chemins de fer, seule la façade est debout, Art Déco qui devait avoir beaucoup d’allure, derrière une coque vide, plus de rails, les trains s’arrêtent plus loin, et les passagers débarquent à même le balast. La belle porte du marché Sandaga en fer forgé.

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La grande cathédrale toute blanche, fraîche et dépouillée.

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Le quartier du port grouillant comme dans tous les ports, les boutiques d’acastillage, petits restos boui-boui. Et l’embarcadère vers Gorée. C’est près du port que se trouve l’ancienne gare ferroviaire.

En somme une impression très décevante et délabrée du Dakar que j’imaginais et que d’autres ont connu autrefois.

Le français est la langue officielle, dans ce pays aux multiples ethnies et dialectes où dominent les Peuls de grande taille et les Wolofs plus rablés. Tout est écrit en français, la publicité, les annonces, le langage du commerce. Rares sont les gens qui ne s’expriment pas, même de manière rudimentaire, en français. Les sénégalais sont très aimables et serviables mais il ne faut pas avoir à faire au commerce. L a monnaie est le Franc CFA équivalent des anciens francs d’avant 1958 pour ceux qui ont connu : 100 fr CFA = 100 anciens francs = 1 franc d’avant l’euros.

Pour se déplacer ou visiter il est indispensable de passer par un de ceux qui proposent de nous « accompagner » amicalement mais qui réclament avec insistance et parfois agressivité une somme au retour,ils éloigneront plus ou moins les grappes de vendeurs et prendront leur commission dans les échoppes, faisant monter les prix. Un marchand m’a rattrapé dans la rue me proposant d’y retourner seul pour bénéficier de prix moins élevés… Se déplacer en taxi est une solution, très peu chère. Et les taxis sont jaunes(comme partout) …et branlants. Mais il y a aussi des transports en commun si l'on préfère !!

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Le Sénégal est une république laïque, les musulmans représentent 80 % de la population, les catholiques 12 %, les animistes 8 %. La cohabitation est paraît-il harmonieuse, avec des catholiques et des musulmans au sein d'une même famille, parfois. Dans les campagnes, en particulier dans le Sine Saloun nombreuses sont les mosquées en construction dans les petits villages.

De là l’échappée vers Gorée est un régal et une bouffée de calme.

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Journée à Gorée le 9 novembre. L’île est à 20 mn de « chaloupe » (c’est le nom du petit ferry )de la gare maritime de Dakar. 50 Francs CFA (7.5 €)aller et retour.

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On quitte le port commercial, militaire, de pêche

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pour arriver au XIX siècle 20 mn plus tard. On contourne la bouée Tacoma, du nom de l’épave du bateau de guerre britannique coulé par le canon de la forteresse.

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Et on arrive dans un petit port aux bâtiments vieil ocre, rouges, derrière quelques palmiers.

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A la pointe on a contourné la forteresse ronde (le fort d’Estrées).

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Tout de suite sur une petite place de terre ou de sable et quelques rues qui partent en rayon.

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D’emblée c’est l’atmosphère du Sénégal que j’imaginais et que je n’ai pas trouvée à Dakar. Mais une image un peu « carte postale » il est vrai.

Gorée c’est l’île de la Mémoire pour les africains, un symbole : 3 siècles de déportation d’esclaves noirs capturés, parfois par des marchands eux-mêmes noirs. Le guide de la Maison des Esclaves souligne que la même traite des noirs a été organisée sur la côte est de l’Afrique par le monde arabo-musulman. Inscrite au patrimoine mondial.

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La Maison des Esclaves est le point d’attraction. c'est une des nombreuses maisons, conservée et transformée en musée.

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Les cellules sordides et minuscules ou s’entassaient les générations séparées,

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la sortie vers la mer et… l’Amérique ou la mort. Au premier étage les marchands et les propriétaires.

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L’émotion est là.

L’île a été ensuite une position militaire stratégique avec un fort construit sur le point le plus haut de l’île.

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Le canon de 250mm n’aurait servi qu’une fois, pour couler le navire britannique Tacoma au début du XXème siècle.

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« L’artiste » Bora Fral

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qui colle ses morceaux de tissus

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en œuvres très agréables, me fait visiter les dessous du fortin, nous avons discuté un bon moment, homme intéressant et très malin. A l’autre bout de l’île le fort d’Estrée transformé en prison dans les années 50.

L’ancien village, resté très authentique, habité, actif, ne fonctionne que sur le tourisme à la journée, sans aucune défiguration.

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Des maisons ocres, du sable, un peu de poussière, la chaleur écrasante de midi,

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les palabres sous les baobabs superbes, petites rues étroites sous une végétation.

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Les jeunes jouent au foot sous le baobab de la place.

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Retour d’école. Quelques chèvres ou moutons.

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Tout y est :le centre médical,

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le poste de police, le presbytère et l’église.

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Les artistes locaux sont partout dans l’île, tableaux en sable collé, belles petites sculptures dans la pierre basaltique locale, collages de tissus, etc. les marchands sont un peu moins « adhésifs » qu’à Dakar.

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une galerie de peinture (peintures de Souleimane Keita), préparatifs d’une réception sous les tentes, exposition en plein air d’art de la diaspora de Gorée.

     Mon tour de l’île m’a amené dans une petite rue résidentielle.

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Belle façade et un air d’opéra de Verdipar la fenêtre,    plus loin une « résidence Georges Soros »,

Une île qui a charmé tous ceux d’entre nous qui y sont passé.

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Commentaires
B
On voyage en vous lisant tous les 2. Merci de prendre le temps de nous donner ce plaisir. On s'y croirait ...
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